Pas un nouveau parti !

Initiatives Démocratiques Savoie est un label politique basé sur une charte définissant ce que les citoyens peuvent attendre d'un élu. 

On est pas prêt de l'oublier...
"Barbouillage", selon le Dauphiné Libéré. "Vandalisé" selon France Bleue. 

Pourtant, rien de tout cela.

Le 19 février est assez généralement considéré comme le jour de la Savoie.

Bien que nous célébrions en cette année 2016 l'anniversaire des 600 ans du duché de Savoie, il est très utile de rappeler cette date majeure, tant notre histoire régionale est ignorée par la plus grande partie de la population.

« La République, quoique éteinte, a continué de vivre dans l'église ».

Cette inscription disposée sur un mur de la cathédrale Saint-Pierre de Genève, en dit long sur les soi-disant intentions "républicaines et universelles" de l'envahisseur jacobin à l'époque de la Révolution française.

 

 

En ces temps de barbarie,

 

le Mouvement Région Savoie et Régions et Peuples Solidaires

 

apportent leur soutien aux proches de toutes les victimes

 

et en appellent à une démocratie de résistance et de tolérance.

par Bernard Juillet

L'identité savoyarde est-elle un fantasme?

 A l’évidence non et cette expression polémique parue dans un magazine il y a quelques années m'avait beaucoup choqué parce qu'elle témoignait d’une méconnaissance profonde de la réalité de ce territoire. L’identité savoyarde conjugue une vision du monde élaborée pendant des siècles de vie pastorale et le souvenir d’une histoire très récente où la Savoie était non pas un État souverain mais une province de langue et de culture minoritaire au sein d’un royaume multiculturel. Cela veut dire qu’il existe une partie importante de la population, à laquelle il faut ajouter une diaspora nationale et mondiale non négligeable qui se reconnaît comme « savoyarde ». Ce n’est pas parce que la Savoie s’est profondément transformée au cours de ces dernières années que cette réalité a disparu.

Ajoutons que ce sentiment reste discret. L'amour profond du savoyard pour la Savoie est rarement ostentatoire et tient plus du sentiment intime que d'une conviction nationaliste.

 

 

Stade de la PrailleBeaucoup d’eau est passée sous le pont du Mont-Blanc depuis le refus de l’UEFA en 2010 d’accorder au club de football Evian-Thonon-Gaillard le droit de jouer à La Praille, le stade de Genève, au motif qu’il était à l’étranger. En octobre 2011 le Conseil Régional Rhône-Alpes a émis un vote favorable à la formation du GLCT de l’Agglomération franco-valdo-genevoise (ou Grand Genève), un bassin de vie de 800.000 habitants, dont 350.000 côté France entre le Pays de Gex et le nord de la Haute-Savoie, ayant Genève comme centre économique. L’ETG FC ne jouerait donc pas vraiment à l’étranger mais dans son cadre naturel en bénéficiant d’un large public transfrontalier.

 

Il est à craindre qu'une fois de plus pour les savoyards, l'acte III de la décentralisation n’accouche que d’une souris. Toutes les réformes territoriales qui se succèdent se heurtent au même problème : les élus chargés de voter les textes sont directement concernés, puisque la grande majorité d’entre eux cumulent les mandats. Chaque niveau du millefeuille défend ses compétences et se constitue en lobby. Il en va ainsi en Savoie où la concurrence entre les différents niveaux du millefeuille se fait au détriment de l’Unité qui nous rendrait plus forts.

Jean-Jacques Rousseau

« C’est dommage que les Savoyards ne soient pas riches, ou peut-être serait-ce dommage qu’ils le fussent ; car tels qu’ils sont c’est le meilleur et le plus sociable peuple que je connaisse. »1

En écrivant cette phrase, Jean-Jacques Rousseau n’imaginait peut-être pas à quel point il faisait preuve de lucidité ! Il serait bon de la méditer aujourd'hui... On peut se demander s'il reste encore un peu de cette Savoie qui accueillit et inspira au XVIIIème siècle ce philosophe des lumières, auteur du Contrat Social ?

De même, se souvient-on des idées de Saint-François de Sales, qui un siècle plus tôt fit souffler en Savoie le vent de l'humanisme de la Renaissance ? « Il faut tout faire par amour, et rien par force. »2 Par son opiniâtreté, il nous dispensa d'une guerre de religion contre Genève qui semblait inévitable et propagea les valeurs de la non-violence et du dialogue.

Se souvient-on aussi des « communiers », ces villageois montagnards qui dès la fin du Moyen-Age, donnèrent un sens au mot commune, bien avant la révolution française ? Dans les vallées profondes, dans les villages reculés, il n'était guère possible de survivre et de passer l'hiver sans esprit d'entraide et de communauté. C'est pourtant bien de là que sont issus certains d'entre-nous.


Le fil rouge des Cafés Act’Humanisme de cette année (tous les troisièmes mardi du mois, de 20h à 22h, au Gallice Café à Cran-Gevrier) est dédié cette année au thème de l’engagement.

A 60 jours du 1er tour des élections présidentielles nous poursuivons la réflexion sur les différents types d’engagement.

Ce mois-ci le 6e Café Act’Humanisme de la saison se déroulera le mardi 21 février, au Gallice Café, de 20h à 22h. Il portera sur le thème suivant: « La 6e République : un engagement d’actualité? »

Entre le régime présidentiel que nous connaissons et un régime parlementaire, peut-on imaginer un fonctionnement institutionnel plus démocratique et plus proche des citoyens ? Alors que l’architecture institutionnelle de notre pays est en question avec la réforme des collectivités territoriales qui entend donner plus d’efficacité aux politiques menées et qui propose de repenser la démocratie locale, qu’apporterait une 6e République pour notre pays ? Les différents niveaux d’exercice du pouvoir, la commune, le département, la région, l’État et l’Europe, y trouveraient-ils un avantage ? Comment un passage de la 5e République à la 6e République pourrait-il être envisagé ?

Ce sont les quelques questions que nous proposerons au public de débattre en compagnie d’élus locaux, régionaux et nationaux, de responsables politiques, de citoyens engagés et d’enseignants.

Gallice Café :

13 avenue des Harmonies
F-74960 CRAN-GEVRIER

09 51 84 12 13 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

17 octobre 1961 : un bien triste anniversaire


parisExtrait de l'émission de France Inter "Rendez-vous avec X" du samedi 15 Octobre 2011 :

"La comparaison est impitoyable : le 17 octobre 1961, la police parisienne et ses supplétifs ont tué plus de manifestants nord-africains désarmés que les militaires chinois sur la place Tiananmen en juin 1989… Et pourtant, alors que dans le monde entier la condamnation des autorités de Pékin a été quasi-unanime, la tuerie parisienne n’a suscité que peu de réprobations. Et il a fallu attendre les années 80 pour que la vérité se fasse jour sur un véritable massacre : « la répression d’état la plus violente et la plus meurtrière qu’ait jamais subie une manifestation de rue désarmée dans l’histoire contemporaine de l’Europe occidentale » selon les universitaires britanniques Jim House et Neil Mac Master."

Le 17 octobre 1961, la guerre d'Algérie semble être déjà perdue pour la France. Dans un regain d'orgueil et de violence, la poilce parisienne s'acharne sur une manifestation pacifique : descentes dans les commerces avec mitraillettes, arrestations, coups, violences, tortures, fusillades sur des manifestants, matraquage des témoins trop curieux, censure, propagande mensongère, des centaines de personnes jetées dans la Seine. Des méthodes dignes du Nazisme. La préfecture de police de Paris expiquera cyniquement la présence des cadavres dans le fleuve comme le résultat de règlements de compte en le FLN et le MNA.

Plusieurs sources estiment pour cette "bataille de Paris" un total entre 150 et 300 assassinats. Officiellement, le bilan est toujours de 3 morts. Le massacre n'a jamais été reconnu par les autorités françaises, quel que soit le gouvernement.

Ce silence assourdissant qui dure toujours est encore aujourd'hui l'expression d'un grand malaise de la cinquième république. Une preuve du caractère colonialiste, intolérant et dans les pires moments xénophobe, de ce régime oligarchique. Une preuve qui, pour certains, doit encore et toujous être impérativement cachée, afin de ne pas abimer la machine à concentrer le pouvoir.

Comme il l'a été pour la rafle des Juifs au Veld'Hiv Le temps est venu de dire et reconnaitre ce massacre. Et tous les autres ! Dépassons cette cinquième république centraliste, despotique et bananière. Exigeons et constituons une démocratie moderne et tolérante, respectueuse des peuples et des cultures, que ce soit en France métropolitaine ou à l'extérieur.

 

LB

 

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Sources :

- Podcast :  http://www.franceinter.fr/emission-rendez-vous-avec-x Émission du 15 Octobre 201

- http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_des_Algériens_à_Paris